A la rencontre de soi-même
2 Novembre 1998 : Je suis à Hong Kong dans une toute petite chambre d’un Guesthouse de Kowloon, et je viens d’apprendre qu’une PME française accepte de me prendre en CSN à Singapour, je hurle de joie et suis sans doute à cet instant l’homme le plus heureux du monde ! – Philippe.
Pourquoi Hong Kong est devenu mon point de départ vers les Philippines ?
Plusieurs évènements dans ma vie m’ont progressivement amené en Chine : d’abord ce voyage en Asie qui m’avait ouvert les yeux sur le continent, ensuite un livre de Alain Peyrefitte « Quand la chine s’éveillera », puis une copine d’origine Chinoise partie étudier à Shanghaï, et enfin mon pote Olivier qui avait obtenu un CSN à Pékin.
Pour moi, la Chine est devenue rapidement une évidence, c’est là où tout allait arriver, d’un point personnel et professionnel !!
Je passe d’abord mon mois de Septembre 98′ à Paris, à la recherche active d’un CSN en Chine : j’obtiens des dizaines de rendez-vous auprès de Grands Groupes en moins de 2 semaines ! Mon argument est simple : « Bonjour je suis là pour 2 semaines et ensuite je dois partir à l’étranger pour plusieurs mois, il faut que l’on se rencontre maintenant ».
Si la technique est bonne, elle ne me permet pas d’aboutir sur une offre de CSN, je décide donc en Octobre de prendre un billet pour la Chine, et d’aller trouver mon CSN sur place !
A Pékin, c’est mon pote Olivier qui m’héberge. Je rencontre les responsables locaux de sociétés comme Alstom ou Peugeot, mais ne parlant pas Chinois, c’est la galère, et les portes se referment très vite.
Après 10 jours à Pékin, je pars pour Shanghaï, ville apparemment plus ouverte. Je retrouve ma copine Chinoise (déjà recasée avec un Sino-Américain) et ses amis français qui m’hébergent dans leur auberge d’étudiants. Je n’obtiens ici que très peu de rendez-vous et conclu rapidement que ne pas parler Chinois en Chine, est un véritable handicap !
Ma motivation et mon moral en prennent un coup, les perspectives perso et pro tombent à l’eau, alors je décide de ne pas rester plus longtemps à Shanghaï, et je prends un train pour Hong Kong.
Ce voyage de 20 heures en train, bien que très long et très monotone, est en fait l’expérience la plus importante de mon voyage : je partage une cabine avec 3 Chinois, les repas sont faits de porridge et de soupe, et derrière la vitre il n’y a rien, tout est plat. J’en profite donc pour faire le point avec moi-même, et pour reprendre le dessus.
A Hong Kong, je visite rapidement le Service Economique du Consulat Français, la Directrice me rend un service énorme en me donnant accès à un bureau, un téléphone et à son carnet d’adresse. Ce qui me permet de démarrer mes recherches très rapidement et de tout de suite créer des liens avec la communauté française de Hong Kong.
Après seulement 1 semaine de recherche, je reçois un email d’une société Française que j’avais rencontré à Lyon : elle accepte ma proposition de CSN à Singapour !!! Je négocie avec la société une date d’embauche au 1er Décembre, ce qui me laisse presque 1 mois de libre avant de travailler.
Pour fêter ça, je passe une soirée mémorable avec un groupe de Français (Merci à Antoine pour m’avoir hébergé sur son sofa après cette soirée très arrosée).
Le lendemain je vois sur une carte que les Philippines sont très proches de Kong Kong, alors j’achète un Lonely Planet et un billet pour Manille. Delphine & Benoît – des amis de 2 jours – acceptent de garder mes valises de Businessman pendant la durée de mon séjour, et quelques heures plus tard je suis dans l’avion pour les Philippines.