Romblon et Tablas Island
Dimanche 8 Novembre 98′
La nuit est assez dure. On arrive comme prévu à 6:00 à Romblon, Joan me trouve un tri-cycle et je pars pour Lonos.
J’arrive dans un joli petit B&B Philippin posé sur la plage, chez Inday et Atoy. L’endroit est très calme, il y a quelques cabanes de bamboo, des cocotiers et la mer.
Une sieste, un repas en compagnie de cette superbe famille « from Manila » et je suis dans l’ambiance. C’est Inday qui a préparé le repas. Atoy me raconte qu’il était employé administratif et que sa femme travaillait dans un usine. Un jour ils ont pris leur affaires et sont venu ici, à Romblon. Pour l’instant il loue son emplacement, rénove la place, avec l’espoir de venir propriétaire plus tard. On parle de choses et d’autres, puis il me propose de me prêter son bateau pour l’après-midi, cool !
D’un coup de pagaie je me retrouve sur une toute petite île où il n’y a personne, Je reprends la pagaie et me retrouve sous les cocotiers de l’île d’en face. J’échange 3 mots avec un local et décide de repartir pour une autre île avant le coucher du soleil.
Cette île s’appelle Lobgbon, je me rapproche d’une maison, une femme sort et on s’assoie pour discuter : après les formalités d’usage, on se met à discuter de la France et des Philippines. Ici ils n’ont l’électricité que 4 heures par jour, à partir de 22:00. Sur son île les gens vivent de pêche et de noix de coco. Une autre fille vient nous voir, puis la voisine de la femme, puis tous les mômes du coin… Je me retrouve à discuter avec un ancien Sailer qui a passé 3 mois à Saint Nazaire. Le soleil commence à se coucher, je partage un noix Coco et dis au revoir à tout le monde avant de repartir sur mon île.
J’arrive au Guesthouse à la tombé de la nuit, j’ai d’ailleurs du mal à le trouver, heureusement Atoy m’attendait avec un lampe électrique. Au repas de ce soir : Tuna, Rice et Vegetables, c’est très bon. Atoy conclu par un petit rhum local, ouahhhh !
Lundi 9 Novembre 98′
Je me lève vers 10:00, je veux me raser mais l’eau coule marron, sans doute à cause de la pluie de cette nuit.
Un petit déj’ m’attend, je discute avec Atoy et Inday, fais un photo souvenir, et on décolle vers 11:30. Atoy m’emmène à Romblon sur sa moto. A Romblon il me montre se maison où loge ses enfants la semaine, on fait un tour en ville et il me dépose sur le port.
13:20, le bateau est prêt à partir : c’est un genre de trimaran sans porte, on passe tous par les fenêtres en faisant l’équilibre sur une poutre.
Vers 14:30 on arrive à San augustin, j’ai trop faim alors je laisse partir le Jeepney pour Looc et me pose dans un boui-boui local pour prendre me remplir l’estomac. Je me demande ensuite si je ne devrais pas aller à l’église du coin pour prier de ne pas être malade. Mais en sortant du pseudo-resto, on me dit que le prochain Jeepney pour Looc est demain à 6:00 du mat’.
Impossible que je reste 1 nuit dans ce trou, alors je tente de me rapprocher de Looc et je prends un Jeepney pour Santa-Maria. Je sens que ça va être galère cette histoire ! Et comme prévu, c’est la loi de Murphy qui s’impose : ce putain de Jeepney s’arrête 7 km avant Santa-Maria, dans le trou du cul du monde ! Je me rapproche des cabanes, on dirait qu’ils n’ont pas vu un étranger depuis 10 ans, tout le village arrive. Je trouve un môme qui parle anglais, il me dit qu’il faut attendre demain matin et me propose de dormir dans sa maison, mais je ne me sens pas de dormir dans une cabane en feuille de bananiers au milieu de la jungle. Je leur demande si ils n’ont pas une moto pour aller à Tugdan ou à Looc et un type part se renseigner. C’est ma dernière chance à cette heure-ci (il est 17:00) car il n’y a plus rien qui passe. En attendant je m’assoie au bord du chemin, au milieu d’un attroupement de femmes et d’enfants.
Finalement un type arrive à moto, je négocie le trajet jusqu’à Santa Maria pour 75 pesos, c’est parti !
Edi, mon pilote, roule comme un fou sur un chemin caillouteux avec des poules, des cochons et de chiens qui traversent sans arrêt ! Mon sac de 20 kg se fait rapidement très lourd, ce parcours est un vrai parcours d’endurance.
Arrivé à Santa Maria, Edi me trouve un tri-cycle à 150 pesos jusqu’à Tugdan, alors je lui dis que je préfère payer les 150 pesos à lui, et qu’il m’emmène à Tugdan. Après réflexion il finit par accepter.
Cette deuxième portion de route est terrible, mais on arrive entier à Tugdan. Mon aventure de la journée se termine ici, au Airport Mansion de Tugdan,
Moralité : manger à l’heure est parfois moins important que partir à l’heure.
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