L’achat de la Peugeot 505
13 Octobre 2000
Quoi, Où, Quand, Comment ?
On est arrivé au Chili avec l’intention d’acheter une voiture pour voyager avec. Mais comment faire ? A qui s’adresser ? Quelles-sont les formalités a accomplir ? Combien ça coûte … ?
Le mardi matin, on se rend d’abord à l’Ambassade de France en pensant qu’ils pourront nous indiquer la démarche à suivre. Mais le type qui nous reçoit à 9h30 ne nous est d’aucun secours : ce n’est pas le genre de questions auxquelles il a l’habitude de répondre. On retourne donc chez le concessionnaire Peugeot qui vend une 505 de 1988 a 27 000 FRF. Oscar, le vendeur, nous dit qu’avant de pouvoir acheter un véhicule on doit d’abord se procurer le RUT (Rol Unico Tributario) auprès d’un office situe a 10 blocs de là.
On saute dans un taxi et 5 minutes plus tard on se retrouve devant le bureau de l’administration ou déjà plus de 40 personnes font la queue. La femme du Point Informations nous dit qu’on n’est pas au bon endroit : on doit se rendre au bureau du Servicio de Impuestos Internos (SII) situé 3 blocs plus loin. Une fois au SII on remplit le formulaire de demande du RUT, mais une charmante femme au guichet nous demande :
« Vous habitez dans quel quartier ? Nunoa ou Providencia ? »
« Euh… Providencia… »
« Alors c’est pas ici, il faut vous adresser au bureau de Las Condes. »
On repart donc plein d’enthousiasme pour l’autre bureau de la SII. Une fois sur place, une femme très accueillante nous délivre ce fameux RUT en moins de 2 minutes (sur présentation du passeport). Finalement c’est facile à obtenir ce truc.
Après un excellent repas Poulet-Purée, on retourne chez Peugeot pour examiner la 505. On remarque 2 ou 3 fuites d’huile alors Oscar nous propose de revenir demain matin (vers midi) pour que son mecano vérifie l’état de la voiture.
La fuite d’huille
Mercredi matin on est donc de retour chez Peugeot, décidés a acheter la 505. Oscar s’occupe à peine de nous et le mecano n’est pas là… On sent bien qu’ils n’en ont rien à faire de vendre cette voiture, c’est pas gagné. En insistant, on parvient à faire monter la voiture sur l’élévateur. Quelle surprise !!! L’arbre de la transmission est trempé d’huile… on se concerte et on décide de ne pas acheter cette 505. Oscar reste indifférent, mais très sympa, il nous indique l’adresse de « Peugeot Chile », au nord de la ville.
Après 20 minutes de Metro + 20 minutes de Taxi, on débarque chez Peugeot Chile. On tente de se faire renseigner par un petit vieux en chemise rose, mais lui aussi met de la mauvaise volonté a vendre ses voitures… 5 minutes plus tard on est dehors. C’est quand même rageant de faire un détour pareil pour ne pas trouver son bonheur !
Maintenant on a l’impression d’avoir fait le tour des dealers de la ville (on avait déjà prospecté ce week-end), et chercher dans les petites annonces nous prendrait trop de temps. On decide de retourner sur Avenida Irarrazaval, laà ou il y a tous les marchands de voitures. Au final on trouve : 1 Toyota Tercel a 2 500 000 pesos (35 000 FRF) et 1 Subaru 4X4 a 3 000 000 pesos (42 000 FRF). Tout ça reste très cher et atteint la limite de notre budget. On retourne donc chez Peugeot pour lui emprunter la 505 et la faire examiner par un autre garagiste. Le mecano se met sous la voiture, et nous dit qu il n’y a pas de problèmes… on ressort pas du tout convaincus et on retourne voir Oscar : on lui donne rendez-vous demain matin pour payer la voiture. Ce qui nous laisse encore le temps de reflechir : est-ce que la transmission va tenir ? Est-ce que la Subaru n’est pas un meilleur choix ?…
Dans la soirée on croise Marcelo : le propriétaire du guesthouse, on lui parle de la 505 que l’on projette d’acheter alors il nous emmène voir le garagiste d’en face. Apres 15 minutes de présentation-introduction, Marcelo arrange tout pour que l’on amène la 505 demain matin, pour un autre contrôle technique.
L’achat de la 505
Vers 9h30 on se dirige chez Peugeot en préparant notre argumentaire : on a déjà emprunte la voiture hier, si on recommence Oscar risque de ne pas aimer… Mais en fait, Oscar nous répond « Si, no problema »… limite s’il s’en fout ! Comme quoi dans la vie, on voit toujours des barrières là où il n’y en n’a pas.
Le garagiste de notre rue examine la 505 et nous chiffre la reparation a 150 000 pesos (1800 FRF). On va donc faire tomber le prix du même montant : on explique tout ça a Oscar et il nous dit « No, no es possible ! »… grosse déception, il n’a vraiment pas envie de la vendre cette 505 !!! Après un peu de blah blah on réussit à l’avoir à 1 700 000 pesos (25 000 FRF) au lieu de 1 800 000 pesos ; cool on vient d’obtenir 2,5 % de remise, on a vraiment bien négocié le coup :-).
Oscar nous explique que l’on aura les papiers du véhicule la semaine prochaine, d’ici là on peut quand même rouler avec, mais par contre il faut attendre 20 a 30 jours pour recevoir les papiers officiels qui nous permettent de sortir du pays… C’est pas très clair ces histoires de papiers, mais on n’a pas le choix donc on va en profiter pour découvrir le sud du Chili.
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