Les bus de Santiago

17 Octobre 2000

Depuis les grandes privatisations de Pinochet, les transports en commun de Santiago sont gérés par des compagnies privées. L’état a défini le tracé des lignes de bus, mais l’originalité du système est que plusieurs compagnies peuvent s’attribuer la même ligne… Et pour ajouter du piment, les chauffeurs de bus sont rémunérés en fonction du nombre de passagers qu’ils transportent !
Il y a donc une concurrence directe et sévère entre les bus qui déservent la même ligne : ils font la course en permanence pour arriver les 1er au prochain arrêt, à chaque fois que l’on traverse la rue il vaut mieux regarder 2 fois si il n’y a pas un gros bus jaune qui descend l’avenue…
Cela explique aussi pourquoi, lorsqu’un arrêt de bus est vide, le chauffeur ne s’arrête pas même si vous voulez descendre : ce n’est pas rentable !
Des petits malin se sont transformés en « indics » : il s’agit de personnes armées d’une casquette jaune, qui sont la pour signaler aux chauffeurs quelle est leur position dans la course : « 1 signe = tu es 1er, va y fonce », « 2 signes = tu es 2e, tu a moyen de la doubler alors accélère » « 3 signes = laisse tomber, ils ont ramassé tous les clients »
Si vous allez à Santiago, vous pourrez constater que tout l’exotisme de la ville repose sur ses bus jaunes, alors n’hésitez pas a observer ce système et à traquer les indics, c’est assez amusant.