Salar de Uyuni – Potosina
29 Novembre 2000
Arrivés a Uyuni, nous constatons un problème de transmission sur la voiture, nous de décidons de la laisser à un mecano et nous partons visiter le Salar en utilisant les services d’un tour operator.
Le Salar de Uyuni est un des trésors de Bolivie : c’est + de 2.000.000 de km2 de sel, une surface blanche super-éblouissante et tout aussi impressionnante, avec au centre la « Isla del Pescado » : une île aux cactus qui existe pour rendre ce paysage encore plus beau, une sorte de cerise sur le gâteau d’où l’on peut observer l’immensité de cette mer de Sel.
La ville de Uyuni, quant à elle, est très peu attractive, l’emploi est géré essentiellement par les tours operator et ceux qui ne travaillent pas passent leurs journées à boire de la Potosina (la bière locale).
Nous reprenons la route en direction de Potosi – connue pour être la ville minière du pays – 6 heures de conduite sur une piste caillouteuse, mais c’est un luxe comparé aux routes du Sud du pays.
Nous arrivons en milieu d’après-midi à Potosi : perchée à 4000 mètres d’altitude, ce qui en fait la ville la plus haute au monde. En passant à côté du terminal de bus nous retrouvons Wolfgang qui vient d’arriver aussi, nous décidons de nous installer dans le même hôtel style colonial.
Les bâtiments coloniaux de Potosi ont été construits il y a plus de 500 ans, lors du développement de l’industrie minière. Depuis, plus de 8 millions d’esclaves Africains et Indiens Quechua sont morts dans les mines.
Aujourd’hui, cette industrie minière est en crise à cause des marchés financiers internationaux et de la mauvaise qualité des minerais extraits, ce qui fait de Potosi la région la plus pauvre de Bolivie. Selon les stats officielles plus de 250 enfants agés de 8 a 12 ans travaillent dans les mines, et pour info : un mineur de base gagne 300 Bolivianos / mois (350 FRF).
Curieux d’en savoir plus, nous allons visiter les mines avec « Jaime » un ancien mineur. A l’entrée, la coutume veut que l’on achète un sac de feuilles de Coca + 1 catalyseur + 2 batons de dynamites ; une fois au fond on donnera tout ça aux mineurs que l’on croise.
Jaime nous explique que depuis des siècles, les indiens ont pour habitudes de mâcher des feuilles de Coca : cela masque la fatigue, coupe la faim, rend plus fort, etc… Alors pour respecter cette tradition ancestrale nous mâchons tous de la Coca (le Catalyseur c’est pour donner plus d’effet, plus vite !).
Les mineurs que l’on croisent effectuent un travail de Romain : ils transportent des charges de minerais de plus 50 kg toute la journée, soit sur le dos soit dans la brouette, marchent presque constamment à croupis dans des galeries taillées pour les nains, etc… mais quand on leur demande si leur métier leur plaît ils disent « Oui » !? Il faut penser qu’ils font ce métier de génération en génération, qu’ils ne savent rien faire d’autre (c’est eux qui le disent) et que finalement ce n’est peut-être pas pire que de travailler a l’usine.
Après ces quelques jours nous redescendons sur la ville de Sucre, a 2600 mètres, ce qui va nous permettre de respirer un peu mieux.
Sucre est officiellement la 2e Capitale de Bolivie, mais aucune route goudronnée ne la relie aux autres villes principales du pays (Cochabamba, Santa Cruz) et seulement 150.000 personnes vivent ici… on a donc du mal à réaliser son importance, mais cela ne l’empêche pas d’être une ville très agréable.
Nous nous attardons ici jusqu’au Dimanche matin : pour aller voir le « marché de Tarabuco » situé a 1 heure au Sud de Sucre. Tarabuco est par réputation le marché typique le plus beau de Bolivie : ce jour là les locaux s’habillent tous en costumes traditionnels pour venir vendre leurs produits sur la place centrale. C’est l’occasion pour nous d’exercer nos talents de photographes.
Suis tes pieds - Blog vidéo voyage
Super article 🙂
J’ai hésité à faire les mines, en pensant que c’était un commerce qui profité seulement aux compagnies et non aux mineurs.
Mais apparentement ça n’a pas l’aire d’être le cas puisque que vous avez achetés des choses pour les mineurs.
J’aurais peut être du faire ces mines.