San Pedro de Atacama

Préparatifs Boliviens

14 Novembre 2000

On vient d’arriver à San Pedro de Atacama, magnifique petit oasis de 1000 habitants perdue dans le Salar de Atacama.
Pour la première fois depuis notre départ nous sentons un véritable dépaysement !
Nous cherchons rapidement des informations concernant le passage en Bolivie par le col du Cajon au pied du Licancabur, mais aucune carte potable ne nous permet de savoir si nous avons une chance de passer.
Nous partons à la chasse à l’information dans les différentes agences du village. Le résultat est plutôt mitigé : les Chiliens sont confiants dans le bon état des routes jusqu’à Uyuni, les Européens vivant à San Pedro sont quant-à-eux complètement négatifs sur nos chances de passer.
Autre solution, nous attendons à la douane qu’un groupe de touristes revienne de Bolivie et nous fasse un compte-rendu de la situation; mais encore une fois, chacun nous donne sa version : route impraticable, sable, passage de rivière.
Si on regroupe toutes nos informations : la route est goudronnée sur les 50 premiers kilomètres jusqu’à la frontière bolivienne à 4300 m; pas de problèmes de corruption avec les douaniers; la route jusqu’à Laguna Verde est en bon état, ensuite l’accès à la Laguna Colorada devient une piste 4×4 en tôle ondulée ; la suite paraît impossible à faire avec notre 505.
On décide donc de ne pas passer par les Lagunas et de prendre la route principale menant à Uyuni.
Nous profitons aussi de nos 4 jours pour découvrir la Vallée de la Lune, le Salar de Atacama, et nous tentons d’atteindre le parc de Los Flamencos.
Mais en effet, la 505 nous lâche à 4000 m : température dépassant les 100 degrés, plus de puissance, radiateur en ébullition … autant dire que le passage en Bolivie s’annonce mal !
De retour à San Pedro, le mécano du village nous dit qu’il faut rouler à la ‘fresquita’ c’est à dire tôt le matin. Il nous fait un petit réglage sur le moteur « advance the spark » et nous décidons de tenter une montée à la frontière bolivienne demain matin.
Le mardi, nous partons tôt le matin et nous grimpons les 2000 m de dénivelé sans problème, même si la barrière des 4000 m n’est pas psychologique du tout.
Au poste de douane, nous discutons avec les Boliviens des formalités pour passer notre voiture. L’altitude se fait sentir, Philippe bégaye et le mal de tête nous gagne !
Le douanier est très surpris de voir une voiture de tourisme autre qu’un 4×4 voulant passer dans cette région. D’ailleurs il ne sait pas trop comment s’y prendre et on apprend qu’il faudra laisser un « pourboire » de 6000 pesos (environ 100 F), et payer l’entrée du parc des Lagunas (3000 pesos), c’est plutôt engageant !